Conclusion

Notre objectif n°1 était de connaître les attentes des familles concernant le nouveau temps périscolaire de la rentrée 2014/2015. À présent que toutes les réponses ont été étudiées, que savons-nous de ces attentes ?

 

1)  Tout porte à croire qu'une très grande majorité d'enfants se rendront au périscolaire l'an prochain, à partir de 15h45. À la question n°7 qui portait sur les volontés d'incriptions, les 2/3 des parents ont répondu Oui, 1/3 ne savent pas encore. Seule 1 personne a indiqué qu'elle n'inscrirait pas son enfant.

 

Ce résultat n'a rien d'étonnant : le nouvel horaire de sortie d'école n'est, en effet, qu'en de très rares cas, compatibles avec les exigences du monde professionnel actuel (que l'on travaille ou que l'on soit demandeur d'emploi).

 

2) Pour les familles, la question du tarif est primordiale et influencera fortement leur décision d'inscrire ou non les enfants. Mais une question se pose : comment s'organiseront les familles si le tarif est jugé finalement trop élevé et qu'il influence négativement leur décision ?

 

Nous savons qu'aujourd'hui à Correns, certains parents qui ne peuvent pas payer l'accueil périscolaire mis en place à partir de 16h30 et n'ont d'autre choix que de laisser leurs enfants rentrer et se débrouiller seuls à la maison. Aujourd'hui, fort heureusement, ces cas (même s'ils méritent notre attention) sont peu nombreux : mais demain ?

 

Nous savons également que certains parents "jonglent" comme ils peuvent pour faire garder leurs enfants à partir de 16h30 car ils ne peuvent pas, eux non plus, payer l'accueil périscolaire au tarif actuel. Ils organisent des "roulements" entre leurs amis, sollicitent les grands-parents, etc. Mais ces personnes disponibles aujourd'hui à 16h30, le seront-elles toujours demain, et à 15h45 qui plus est ? Rien n'est moins sûr.

 

La question n°5 de l'enquête nous a fourni une indication sur les possibilités financières des parents corrensois en termes d'activités extra-scolaires. Cette question nous a appris, d'abord, qu'au moins 2 enfants aujourd'hui à Correns ne pratiquent pas d'activité pour des raisons financières. Elle nous a enseigné, ensuite, que 40% des parents dépensaient entre 13€ et 18€ par mois pour les activités extra-scolaires de leurs enfants.

 

Si l'on commence à réfléchir à la détermination d'un tarif non discriminant , ainsi que nous le souhaitons, une hypothèse pourrait être étudiée. On sait qu'à la rentrée prochaine, les enfants auront classe le mercredi matin. Aucun d'eux n'ira donc plus au centre de loisirs à ce moment-là. Selon les informations fournies par la directrice du centre, aujourd'hui, les tarifs pour cette demi-journée du mercredi au centre de loisirs s'échelonnent entre un plafond bas de 2€ et un plafond haut de 7,5€ (le prix est calculé en fonction du quotient familial ainsi que des revenus des parents). Pourquoi ne pas conserver ces tarifs (sachant que l'an prochain, les 3 heures du mercredi matin seront reparties, sur une semaine, en 4 tranches de 45 mn) ? Ce qui donnerait, pour un mois entier, une fourchette de prix allant de 8€ à 30€ (toujours fonction du quotient familial et des ressources des parents). Cette hypothèse avec un plafond bas à 8€ aurait pour avantage, sans doute, de n'exclure aucun enfant pour des raisons financières, et elle semble compatible avec les possibilités financières des parents (que nous avons vues plus haut).

 

3) Les parents corrensois sont fortement "demandeurs" d'activités pour leurs enfants. Le 1er indice est venu du fait que les enfants, en grande majorité, pratiquent une activité extra-scolaire. Puis, lorsque nous avons demandé aux parents de choisir le type d'activités qu'ils désireraient l'an prochain, la moitié des parents a coché 3 activités, et 18% ont coché 4 activités.

 

C'est la catégorie Art & Culture qui est la plus plébiscitée par les parents : 85% d'entre eux l'ont cochée. Pourtant aujourd'hui, seuls 3 enfants (parmi les concernés par ce questionnaire) pratiquent une activité de ce type en extra-scolaire. Pourquoi un tel décalage ? Ces activités sont-elles trop chères ? Ou bien trop éloignées de Correns ? Autant d'inconvénients que le sport, de toute évidence, ne semble pas avoir, puisque c'est, de très loin, l'activité extra-scolaire la plus pratiquée par les enfants corrensois. Aujourd'hui, 97% des enfants qui ont une activité extra-scolaire et 67% du total des enfants font du sport en dehors de l'école. Cela s'explique très certainement par la présence, dans le village, de l'association sportive corrensoise. Rappelons que Correns, indépendamment de ses nombreux attraits, reste un village de taille modeste et de situation assez excentrée. L'association sportive a parfaitement compris les attentes des parents corrensois : qualité bien sûr, mais aussi proximité et prix attractifs. Est-il nécessaire de préciser qu'il n'est pas toujours évident, pour un parent habitant à Correns, de trouver le temps, l'argent ainsi que l'énergie nécessaires pour sillonner les villes avoisinnantes afin d'accompagner ses enfants à une activité ?

 

Le succès de l'association sportive corrensoise l'atteste : lorsqu'une activité, à destination spécifique des enfants, est proposée dans le village à un prix très attractif, les parents répondent massivement présents. N'oublions pas qu'aujourd'hui, la municipalité s'implique financièrement (par le biais de sa subvention) pour faire en sorte que les prix de l'association sportive soient très abordables.

Proposer à tous les enfants, sur place, la découverte d'activités diversifiées à un prix non discriminant semble répondre à un réel besoin des familles et serait, en outre, un atout supplémentaire pour le village dans la mesure où il pourrait, sinon inciter, du moins fortement influencer la décision de jeunes actifs de s'installer à Correns.

 

Le projet pourrait, donc, devenir un projet d'avenir pour le village, mais il constituerait, surtout, une chance pour les enfants corrensois qui verraient s'agrandir leur "champ des possibles". Grâce à ce nouveau temps périscolaire, les enfants du village, en tout 1er lieu ceux qui sont "exclus" aujourd'hui des activités extra-scolaires pour des raisons financières, pourraient s'éveiller à des activités qui leur étaient jusque-là "interdites".

Ainsi, tout en  participant à l'épanouissement à chaque enfant, le nouveau temps périscolaire pourrait aussi contribuer à réduire les inégalités (d'abord, les inégalités entre les enfants corrensois, mais aussi les inégalités entre les enfants de Correns et ceux de communes plus "riches" en possibilités d'activités). C'est tout le sens que nous voulons donner à ce projet : pour une réforme juste et positive.

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